1.5 Consommation de viande
La consommation et la production de viande font l'objet d'un débat public et de critiques im-portantes ces dernières années en raison de l’impact sur l'environnement. Par ailleurs, les habitudes alimentaires changent, que ce soit à court terme en raison de l'évolution des ten-dances en matière d'alimentation et de santé, ou à long terme en raison de l'évolution des modes de vie et de travail. Selon Agristat, la consommation d'énergie par le biais d'aliments aussi bien d'origine végétale qu’animale diminue depuis des années. La proportion de végéta-riens et de végétaliens n'augmente que légèrement.
Proportion de végétariens et végétaliens
La consommation de viande par habitant et par an (quantité de viande prête à être vendue) n'a que peu évolué au cours des dix dernières années.
Consommation des denrées alimentaires par personne en Suisse
On constate une forte croissance de la consommation de viande de poulet. Cette croissance a eu lieu en même temps que la hausse de la production indigène de viande de poulet.
Consommation indexéé de viande par personne
Il existe une différence entre l’utilisation de viande et la consommation de viande. L’utilisation indique la quantité totale consommée en kg de poids de carcasse alors que la consommation de viande représente la quantité de viande effectivement consommée.
Ce qui est souvent qualifié de «consommation» annuelle et critiqué en conséquence est en réalité la «quantité de viande fondamentalement disponible», c’est-à-dire la quantité proposée dans le secteur gastronomique et le commerce de détail. Or, on estime approximativement qu’environ 75 % de cette viande sont réellement consommés par la population. Le quart restant est constitué de déchets tels que les os ou la graisse coupée, d’autres pertes alimentaires telles que la viande éliminée en raison d’une date de durabilité minimale dépassée ou la viande donnée aux animaux domestiques (tout cela est regroupé sous la désignation «gaspillage alimentaire»). La quantité de viande effectivement consommée et donc pertinente pour les recommandations de la Confédération en faveur d’une alimentation saine a été déterminée pour la dernière fois en 2014/2015 dans le cadre d’une enquête nationale sur la consommation.